Contre-indications des anesthésies locorégionales rachidiennes
Les contre-indications des anesthésies locorégionales rachidiennes en pédiatrie ne sont guère différentes de celles rencontrées chez l’adulte. Les contre-indications absolues sont résumées dans la liste suivante :
– le refus de la technique par l’enfant ou ses parents ;
– l’existence d’une infection systémique (hyperthermie) ;
– la présence d’une infection cutanée locale au niveau du point de ponction ;
– une hypovolémie non corrigée ;
– les troubles de l’hémostase congénitaux ou acquis (notamment une prise d’aspirine datant de moins de 7 jours ou une administration récente d’anti-inflammatoires non stéroïdiens) ;
– l’existence d’une anomalie cutanée au niveau du point de ponction telle qu’un angiome, un lipome ou une fossette cutanée, en raison d’une association fréquente à une anomalie du névraxe sous-jacent ;
– la présence d’une anomalie vertébrale telle qu’un spina bifida, qui peut être évoquée grâce à un examen soigneux des clichés d’abdomen sans préparation fréquemment demandés avant un geste chirurgical abdominal ;
– les antécédents d’imperforation anale ou de cloaque en raison de la possibilité d’existence d’un ligament fixant la moelle au sacrum ;
Les contre-indications relatives sont en rapport avec la présence d’une tumeur abdominale, en raison de l’augmentation de la vascularisation de l’espace péridural qui expose à un risque accru de ponction vasculaire et donc d’hématome. La compression du sac dural par la solution anesthésique est également susceptible de majorer une hypertension intracrânienne préexistante.